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Modulation du microbiote du rumen par les bactériocines : impact sur la réduction de l’émission de méthane et sur l’amélioration des principales fonctions physiologiques du rumen.

La réduction des gaz à effet de serre (GES) est devenue une préoccupation mondiale compte tenu des risques pour l'environnement et pour la population du globe entier. Des initiatives ont été lancées partout dans le monde pour atténuer le GES à la source et contribuer ainsi à l'effort collectif de réduire les risques de changements climatiques sur notre planète. Le Québec ne fait pas exception et s'est engagé dans cette démarche en adoptant son «Plan pour une économie verte 2050». Parmi les secteurs économiques visés par ce plan, le secteur laitier, un des plus grands contributeurs dans l’émission des GES, a été clairement ciblé. Ainsi, la réduction des émissions de méthane par les ruminants est devenue une priorité pour le secteur avec comme objectif de réduire ces émissions et d'atteindre la carboneutralité du lait d'ici quelques années. Ce projet de recherche s'inscrit pleinement dans les efforts du Québec visant la réduction des émissions de GES dans le secteur laitier et l’atteinte de la carboneutralité du lait d’ici 2050. Nous adopterons alors une approche mixte incluant la métagénomique, la métabolomique et la physiologie pour étudier et caractériser le potentiel de différentes bactériocines de bactéries lactiques pour la modulation positive du microbiote du rumen des bovins laitiers. Il vise non seulement la réduction de la production de méthane entérique lors de la fermentation ruminale mais également l‘amélioration de la conversion alimentaire et de l’efficacité énergétique chez les bovins laitiers. L’originalité de notre approche réside non seulement dans l'utilisation d'un consortium de bactériocines comme antimicrobiens naturels pour réduire la production de méthane par les microorganismes méthanogènes mais également dans l’étude des impacts sur l’écosystème ruminal comme une entité biologique complexe en tenant compte de l’ensemble des communautés microbiennes présentes et des principales caractéristiques physiologiques fonctionnelles du rumen. Des produits naturels à base de bactériocines bien caractérisées seront développés. Leur efficacité sera démontrée aussi bien in vitro qu'in vivo chez les bovins laitiers. L'expertise de l'équipe de ce projet en nutrition et gestion des troupeaux laitiers, gestion des GES, en physiologie digestive et en production à grande échelle des bactériocines de même que les antécédents réussis d'utilisation et d'homologation des bactériocines dans différents secteurs, permettront d'amener ces travaux vers une exploitation commerciale réelle dans le secteur laitier. Ainsi, le projet répondra à plusieurs thématiques de recherche prioritaires en production de Novalait. Il est également en parfaite adéquation avec les activités du projet «Le Laboratoire vivant - Lait carboneutre» récemment initié par Les Producteurs de lait du Québec.

Ismail Fliss

Ismail Fliss

Professeur titulaire
Université Laval

Contribution du CRIBIQ

154 701 $


Partenaires

Industriels participants :

Novalait

IRPQ :

Université Laval